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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 12:38

Une enfant en cage

Retenue en otage

Par un amour pervers,

L'inceste d'un père...

 

Une route à construire,

Des méandres à franchir,

Confiance dans le chemin
Qui se profile au loin...

 

Casser les barrières,

Sauter les frontières,

Construire son bonheur

Ici ou ailleurs...

 

Comme un pied de nez

Au passé enchaîné,

Un futur nomade,

De belles escapades...

 

Une adulte épanouie

Emplie d'énergie, d'envies

Mue par un amour serein,

La tendresse d'un homme bien...

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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 22:02

Voici le film de Keltoum Boumedjane sur l'artiste Nadia Nadège qui témoigne de l'inceste et de l'art comme voie de résilience.

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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 13:26

 

 

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Je croyais partir à Sabou, en mission humanitaire, pour aider à construire une école, pour donner un coup de pouce aux enfants et leur permettre l’accès à l’éducation. Certes, c’est ce que j’ai fait avec une équipe formidable.

Mais au-delà de ce que j’ai pu donner, c’est surtout ce que j’ai reçu qui est énorme ! J’ai découvert un monde à 6000km du mien, comment 6000kms peuvent-ils créer tant de différences ? J’ai découvert une terre aride et rouge où le bitume se fait rare. Sur la route du chantier, nous croisions autant les habitants que les animaux … Et les enfants, les enfants qui nous courent après, s’accrochent à nos vélos et nous demandent : « Nassara, y a pas de cadeaux ? »

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Découverte aussi du rythme africain, bien éloigné du nôtre : « Mon ami, y a pas de problème, dans 20minutes c’est bon. » Les choses se font, sans  stress, ni pression, sans besoin de tout faire vite… ça nous change… mais, là, ils n’ont pas le choix, tout prend plus de temps, tout est plus laborieux, plus difficile… et ils sont bien courageux, les burkinabés, à travailler et  vivre dans de telles conditions.

J’ai vu la pauvreté, la misère, la difficulté, le labeur, les handicaps… et surtout des personnes pleines de vie et d’espoir, courageuses, respectueuses, solidaires… une richesse de cœur qui se fait rare chez nous.

Sur le chantier, le travail était difficile mais quelle joie d’y participer.

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Que de beaux échanges et de confrontations entre le mode africain et le mode français… Action d’un côté, organisation et réflexion de l’autre… Chapeau bas pour les ouvriers burkinabés qui, dans des conditions ardues, font un travail remarquable… Bien-sûr, on a apporté un petit coup de pouce, mais, on était quand même bien novice… Heureusement, tracter des brouettes et déplacer des tas de sable ne demande que d’avoir de bons bras et de la volonté.

J’ai vu dans les yeux des enfants, de la gravité et dans leurs sourires, de la joie. Quel bonheur d’avoir réussi à finir la salle de classe à temps et de savoir qu’aujourd’hui elle est investie par une petite centaine d’enfants !

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Merci à Coup de pouce de nous permettre cette expérience, merci au groupe et à Anne de la motivation partagée et de la bonne ambiance, merci à Albert de son accueil, merci à Yvette pour la cuisine du tô, merci à Alassan pour le conte narré, merci à Marcel pour sa visite guidée, et tant d’autres mercis à distribuer… merci aux Burkinabés de leur si belle hospitalité ! 

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 13:57

Pendant de nombreuses années,

Etait une terre dévastée,

Une terre aride où rien ne poussait,

Une terre abrupte faite de chutes,

Une terre de ténèbres au noir funèbre,

Une terre en colère au tremblements sévères.

 

Coincée sur cette terre dévastée,

Elle, petite chose terrifiée,

A versé des larmes par milliers,

Des larmes de tristesse,

Des larmes de détresse,

Des larmes au goût amer,

Des larmes de colère,

Des larmes de maux à l’âme,

Des larmes à défaut d’armes…

 

De ces larmes par milliers

Un jour, un ru est né

Qui s’est lentement transformé

En un ruisseau, en un torrent

Tellement violent, tellement puissant,

Qu’il a comblé failles et fossés,

Qu’il a chassé l’aridité.

 

Et sur cette terre irriguait,

La vie en elle s’est réveillée.

Autour d’elle de petites fleurs,

Et des touches de couleurs,

Des goûts, des sons et des odeurs,

Qui éloignaient tous ses malheurs.

Peu à peu, la terre jadis dévastée

Est devenue havre de paix,

Un peu cabossé par le passé

Mais tout de même recomposé.

 

Un jour, dans son havre de paix,

Elle a levé la tête et s’est tournée,

Pour découvrir à l’horizon,

Un autre monde et d’autres sons,

D’autres odeurs, d’autres saveurs :

Mille et une richesses à l’extérieur.

Mais elles semblaient si éloignées,

Et elle, si protégée dans son havre de paix,

Osait à peine s’en éloigner.

Pourtant ce monde inconnu semblait briller,

Et cette lumière l’a attirée.

Alors, poussée par la curiosité,

Elle s’est lancée,

Elle a batti un pont

Entre ces différents mondes,

Un pont à accès sécurisé,

Un pont à double sens,

Un pont comme une chance,

D’oser sans se blesser,

D’y aller sans s’oublier.

 

Doucement, lentement,

Calmement, sereinement,

Une nouvelle terre à découvrir,

De nouvelles frontières franchir…
Elle s’avance

Avec bienveillance,

Le cœur léger,

L’esprit quasi en paix,

Le corps encore méfiant…

Mais l’Inconnu semble plaisant,

Et sur ce nouveau chemin naissant,

Désir de vie est bien présent, 

Rien à demander de mieux,

Rien qui ne semble plus heureux !

 

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1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 16:45

Ça y est, c’est le grand jour ! Ça y est, je vais sauter ! Je vais enfin sauter ! Depuis le temps que j’attends ce moment ! Depuis le temps que je rêve de ce moment ! Je m’en suis imaginée des scénarios dans lesquels je sautais, choisissant un pont, une falaise, un immeuble… Et, ça y est, le jour J est arrivé !

Quelle excitation ! Le cœur qui bat à 100 à l’heure. Quelle émotion ! Un rêve sur le point de se concrétiser. L’appréhension aussi ! le ventre légèrement noué. Oserai-je ?

 

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Ça y est c’est l’heure ! Il ne s’agit pas de sauter n’importe comment. Quitte à sauter autant le faire bien ! Quelques instructions, petite répétition… Pas sûre de tout retenir…. Tant pis, je me laisserai guider par mon instinct… L’excitation reprend le dessus sur la concentration… Je vais sauter, vous rendez-vous compte ? JE VAIS SAUTER !!!

 

Bon, avant de sauter, il faut monter ! J’entends mon cœur qui bat… très fort, très vite… J’irai bien faire pipi… Le ventre se noue un peu plus… et pendant la montée, encore cette question : oserai-je ? Mais la réponse, évidente : bien sûr ! depuis le temps que j’attends ça ! Me voilà rassurée, je peux me laisser griser par la hauteur que je prends, la distance qui se crée entre la terre et moi. C’est dingue la longueur de notre champ de vision quand on regarde le monde d’en-haut ! C’est beau, c’est grand, c’est vaste et varié ! Une vision à 360°, de là, je me rends compte que la terre est ronde. J’aimerai tout voir, tout retenir. Je veux me souvenir de chacune de ses images. JA ce moment, je comprends pleinement ce que veut dire l’expression « s’en prendre plein les yeux ».

 

Ça y est, je suis en haut ! Wouah, c’est quand même très haut… Et on sent déjà l’air… Le truc de fou que je vais faire… un truc de malade !! ça y est, c’est le grand jour ! Plus le temps de réfléchir, plus moyen de reculer, pas envie de reculer… Allez, on y va, faut y aller….

 

Wouahhhouuuuuuuuu ! ça y est, j’ai sauté !

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Wouahouu ! je vole, je tombe, je fonce… c’est incroyable ! je sens l’air, comme un matelas d’apesanteur, sur chaque partie de mon corps. Et pourtant, je chute, je vois à 360° la terre se rapprocher… je tourne, où est le haut, où est le bas… je traverse des nuages… je chute… j’entends l’air dans mes oreilles, je sens l’air sur mon visage… je le sens sur mes bras, sur mes jambes… j’entends mon cœur… je sens la pression de l’air qui semble m’amortir…

 

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C’est dingue ! ça va vite mais j’ai le temps de me dire plein de choses ! wouaou ! Le truc de fou !  C’est génial ! Je vole ! Enfin libre ! Un oiseau, je suis un oiseau ! Je souris ! J’ai l’impression d’avoir fumé un joint méga puissant, ça c’est vraiment d’la bonne… Je fonce… Le sol s’approche et…

 

Je remonte ! Le parachute s’est ouvert ! D’un coup ! Un appel d’air, le cœur à raccrocher… les lunettes, elles, ont décroché… c’est pas grave ! Waouh, quel calme d’un coup ! Là, vraiment, je flotte, là vraiment, je plane… le temps semble arrêté… je ne sens plus l’air, je l’entends toujours, il picote un peu les yeux. La terre continue à se rapprocher mais, plus lentement, beaucoup plus lentement. Je prends le temps d’observer, de contempler, d’apprécier, le cœur se calme et je l’entends toujours battre, sensation intense de vie, de liberté, d’audace. Que c’est beau, la terre vue d’en haut ! J’ai le monde à mes pieds ! C’est énorme ! Je tourne à droite,  à gauche… hop, une vrille ! Je l’ai fait, j’ai osé, c’était grandiose… et là, j’en profite, chaque seconde, chaque vue…Et le sol se rapproche… il va falloir atterrir…

 

Un atterrissage en douceur ! Directement sur les 2 pieds, en plein milieu de la zone ! Un atterrissage parfait ! Les 2 pieds sur terre, la tête encore dans les nuages et une de ces bananes ! Une sensation d’euphorie, de bonheur, de vie !! Gigantisme ! Incroyablement gigantissime !


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Merci ! Merci à tous ceux qui ont participé à faire de ce rêve une de mes plus belles réalités ! Merci ma meilleure amie ! Merci mon frère ! Merci ma famille ! Merci mes amis ! Merci au moniteur qui m’a accompagné ! Que d’émotions dans la concrétisation de ce rêve !

 

Que de symboles dans ce saut, dans cette chute libre, dans ce saut en parachute, avec parachute !

Symbole de tout le chemin parcouru : un rêve de chute libre naît de la souffrance de ce que je vivais, de la douleur que je traversais… un rêve d’envol pour s’échapper… et puis, un long temps de cicatrisation, un long temps de réparation où doucement s’est complété le rêve : ok pour la chute mais avec un parachute à actionner… ok pour la chute que si elle nous laisse en vie, que si elle nous donne plus de vie… l’énormité d’avoir l’envie de remonter, l’énormité d’avoir l’envie d’atterrir en vie !

 

Donc, voilà, un rêve devenu réalité ! Une expérience incroyable qui a sollicité tous mes sens, qui a réveillé une multitude d’émotions et de sensations positives !

Un véritable moteur pour l’avenir ! Un incroyable moteur ! Parce que si ce rêve est devenu réalité, tous les autres vont pouvoir le devenir aussi ! Que c’est prometteur ! Que c’est plein d’espoir, de bonheur, d’envie, de vie !

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 15:13

Dire qu’il y a quelques temps, je n’envisageais pour tout avenir que le moyen d’en finir… Me jetterai-je par dessus un pont ? Ou plutôt des falaises d’Etretat ? Qu’adviendrai-t-il de la personne qui me trouverait pendue à la fenêtre de ma chambre ? Quel serait le risque de se rater en prenant trop de cachets ? J’allais jusqu’à penser que mourir en tripant, dans un voyage truqué, serait une belle mort, juste une overdose… Et bien, ce temps est révolu !!! Quel bonheur de n’avoir mis aucun de ces projets en action !

Car aujourd’hui, j’ai compris que sauter d’une falaise est un geste de liberté uniquement, quand, au bord de l’impact, l’élastique se tend et qu’à toute vitesse, la remontée fait battre le cœur à folle allure. Que le frisson est d’autant plus fort quand, au dernier moment, l’obstacle est évité.

Aujourd’hui, je veux toujours sauter, je veux encore voler, je veux encore rêver… mais il n’est pas question d’en mourir ! Au contraire, juste vivre à 200 à l’heure, goûter cette vie grisante et forte, sentir mon cœur battre, simplement le goût de la vie.

Je suis une survivante, une survivante de l’inceste. Et de prendre conscience d’avoir survécu à cette horreur me donne connaissance de la valeur de la vie. L’énergie qu’il m’a fallu solliciter pour survivre, je vais maintenant l’employer à vivre. Et de l’énergie, vu ce que j’ai enduré, je ne doute pas que j’en ai à foison !

Et voilà que naissent de nouveaux projets, de nouvelles projections. Mon avenir ne sera pas noir. Non, bien au contraire, il va s’emplir de couleurs. Je vais triper : faire des voyages, des tas de voyages à travers le monde, à la rencontre des populations, des cultures et mode de vie parce qu’aujourd’hui je connais mes propres valeurs. Je vais voler : en parachute, en deltaplane, en saut à l’élastique, en hélicoptère, en montgolfière parce qu’aujourd’hui je connais mes rêves. J’irai au bout de moi-même dans des randos insolites, dans des climats extrêmes, dans des projets inattendus, dans des défis que je me lancerai parce qu’aujourd’hui je connais mes propres limites.

Je vais m’émerveiller devant un lever de soleil, devant un rire d’enfant, devant un ciel étoilé, devant les premiers pas du caneton, devant la fleur qui s’ouvre, devant le lapin qui gambade, devant un couple d’amoureux, devant la colère d’un enfant, devant le vieil homme qui ferme les yeux dans un soupir heureux. La liste est infinie, ces choses sont tout autour de moi, partout, à tout moment, trop nombreuses pour que je puisse toutes les capter ; toutes ces choses, ce n’est rien d’autre que la vie. Mais je dirai plutôt, c’est LA VIE !

J’en ai fini de cauchemarder, et je troque ces cauchemars monochromes contre des rêves multicolores, des rêves éveillés qui poussent à l’action, des rêves qui résonnent dans mon cœur et ma tête parce qu’ils sont bons et emplis d’espoir. Je vais transformer mes rêves en réalité. Je vais mettre en action cette phrase, qui, comme un signe, ne m’a pas quittée depuis que je l’ai entendue voilà une vingtaine d’année dans un célèbre conte : « Faites que les rêves dévorent votre vie plutôt que la vie ne dévore vos rêves »

Je ne vais pas me voiler la face, j’ai conscience des souffrances, des horreurs, des injustices, des incompréhensions, des aberrations, des abominations… Alors, à mon niveau, je sèmerai le contraire : du bonheur, de la beauté, de la justice, des explications, du bon sens, de l’amour ! Je ferai des erreurs, je manquerai de courage, je serai fatiguée, lasse et faible. Mais j’essaierai, je recommencerai, je ferai de mon mieux.

Bien-sûr, ici je réunis des mots, de beaux mots, de belles envies, de beaux désirs, rien que les formuler c’est leur donner une première naissance, j’ai maintenant entre mes mains, l’opportunité que ces mots se transforment en action… et je crois avoir déjà commencé, maintenant que c’est parti, j’ai cette responsabilité de ne pas arrêter, le chemin est devant et c’est bon de pouvoir enfin le visualiser !!

 

Pourvu que chacun, quelque soit son passé, ses souffrances, ses errances, puisse un jour accéder à la partie enfouie en lui qui lui donne le goût de vivre !

 

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27 novembre 2010 6 27 /11 /novembre /2010 09:56

Mon clown en vacances… quel programme ! Direction Esquelbecq, petit village au fin fond des Flandres, en route pour la ferme de Guernonval ! Le lieu est plaisant, l’accueil chaleureux, je découvre autant de visages connus que d’inconnus, juste équilibre.
Objectif : m’immerger dans mon clown, le nourrir, le faire grandir… quel programme  !

Au travers de nombreux échauffements et improvisations, j’ai pu plongé directement au cœur de mon clown et lui laisser la place qu’il mérite. D’ailleurs, je dis « il » mais il serait plus juste de parler de « elle », ma clown, ce petit être qui me touche, spontanée et libre. Carloté a grandi, s’est un peu plus ouverte et, sur son chemin, a trouvé un « a », Carloté est donc passé à Carlotta… Cela sonne maintenant plus juste, plus sexué aussi, plus féminin simplement.

Quel plaisir immense de pouvoir jouer ses émotions, ses sensations, laisser émerger sa colère, explorer sa peur… Et toujours s’émerveiller ! C’est incroyable ce que Carlotta peut être sensible à la beauté de chacun, aux potentialités immenses et insoupsonné que chacun possède en lui ; Carlotta s’émerveille de voir les clowns se découvrir, s’épanouir ou au contraire, s’emméler, se déméler, se démener, il y a quelque chose de si intense, si vrai, si profond, si touchant qui se joue à travers le clown.

Superbe expérience aussi que le lâcher de clowns ! Une première fois pour aller à la rencontre des animaux, Carlotta est plutôt du genre « j’y vais mais j’ai peur… j’y vais quand même »… pourtant, bien vite, les animaux l’intéressent peu, Carlotta a besoin d’interactions et d’échanges, les biquettes et les poules n’ont nul besoin de cette présence, au contraire, j’ai plutôt l’impression qu’on les fait fuir. Qu’à cela ne tienne, Carlotta, accompagnée bien entendue (ben oui, j’y vais mais j’ai peur… alors pas toute seule), part à la découverte de la ferme, ces champs et ces tracteurs… Sacrée aventure que nous avons vécu là !

La deuxième fois, les clowns se rendent au domicile des fermiers et de leurs enfants, je suis le groupe, une fois de plus pas très rassurée, plutôt intimidée. Et puis, je pense qu’on est nombreux, qu’il faut y aller doucement, j’ai peur de faire peur, entrer dans l’univers d’un enfant, ça doit se faire doucement, à son rythme, avec son autorisation, là, j’ai plus l’impression d’un déboulement de clowns, alors je garde quelques distances… D’ailleurs, les enfants sont eux aussi intimidés… je ne m’occupe pas trop de ce que font les autres clowns, j’échange quelques regards, quelques sourires, quelques signes avec 2 des enfants… C’est suffisant comme première approche, enfin pour moi… et peut-être aussi pour eux. Puis, par hasard, on rencontre un groupe d’humains, ceux qui nous remplaceront dans le gite une fois le stage fini, une fois de plus je suis intimidée, intimidée mais curieuse… Qu’ils me semblent étranges et drôles ces êtres debouts sur leurs 2 jambes, il faut dire que Carlotta s’était préparée à aller dire au revoir aux animaux et voilà qu’elle rencontre de drôle de spécimens…

Excellents moments donc, intenses, émouvants, forts… Belles rencontres touchantes, respectueuses, vraies
...
Autre expérience, Carlotta, super sensible, se montre aussi plus démunie face aux côtés plus sombres, plus ténébreux que peuvent parfois montrer les clowns. notamment, lors de la transformation des clowns en humanoïdes (exercice), lors de ma propre expérience de transformation… Difficile d’y mettre des mots, des explications, mais moment quelque peu retournant… La peur de la face cachée des hommes, de leur côté humanoïde, de leur monstruosité ?

Au final, mon objectif initial est largement atteint, je me suis plongée dans l’univers de Carlotta, j’ai l’impression de lui avoir laissé de la place pour qu’elle évolue, qu’elle se découvre encore davantage. Bien-sûr, c’est moi que je découvre encore davantage à travers elle. Je sens aujourd’hui que Carlotta est présente à mes côtés, que cette partie clown en moi m’accompagne, qu’elle peut me donner l’occasion de m’émerveiller de petites choses de la vie, de grandes aussi. Que sa sensibilité, que ma sensibilité n’est plus seulement une faiblesse… Comme un regard neuf que je m’autorise, une force vive et libre qui m’habiterait… Et des couleurs, pleins de couleurs… un monde coloré à découvrir… C’est prometteur… affaire à suivre...
En tout cas un grand merci à tous ceux qui ont participé à cette riche aventure, qui ont pris part à l’évolution de Carlotta, qui l’ont aidé à s’enrichir. Merci à moi de m’avoir permis ça. Merci à Christine et Pierre, les accompagnateurs deCoach Clown ! Merci à tous les stagiaires, riches de leurs différences ! Merci aux propriétaires du gite pour leur accueil ! Merci à la vie d’offrir ces beaux moments !

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27 novembre 2010 6 27 /11 /novembre /2010 09:55

  Comme c’est étrange de me rendre compte qu’il m’est plus difficile d’écrire quand je me sens bien. Alors que les mots glissent seuls sur le papier dans les moments douloureux, ils me semblent aujourd’hui plus délicats, plus précieux. Comme s’il fallait les soupeser, les regarder, les disséquer pour savoir lequel utilisé pour rendre au mieux ce que je ressens. Comme s’il me fallait, pour pouvoir écrire, aller à la découverte de mots nouveaux et étendre mon champ lexical. 
    Comment pourrai-je bien utilisé le mot « bonheur » ou le mot « paix » alors qu’il y a quelques temps encore j’ignorais leur existence ? Bien-sûr, j’en avais entendu parler mais il m’étaient en réalité étrangers, je ne les avais pas vraiment expérimentés.. Peut-être un peu, en surface… mais je n’avais pas plongé dedans. Aujourd’hui, je découvre leur puissance, leur étendue, leurs couleurs, leurs multiples facettes… et je ne cesse de me laisser surprendre, éblouir, émerveiller, amuser… Pas sûre qu’on puisse vraiment en faire le tour et ça me semble bien ainsi, ils sont si puissants qu’ils m’impressionnent, me fascinent, me laissent bouche bée, les yeux brillants. 
    Je crois qu’on ne peut bien écrire que sur ce que l’on connaît bien, que sur ce qu’on ressent bien… Et force est de constater que je suis novice en matière de bonheur et de paix… Mais quel plaisir de découvrir ces nouvelles sensations, l’impatience de les partager me pousse aujourd’hui à déposer quelques mots dessus, mais ils seront forcément maladroits, pas tout à fait justes, un peu gauches… comme les premiers pas d’un bébé, comme les premières envolées d’un oiseau, comme les premiers rayons de soleil qui tentent de percer après un dur hiver… 
    Alors pour l’instant, j’en profite, je goûte du bout des lèvres le mot « bonheur » et le mot « paix », je joue avec, je tourne autour, je savoure, je déguste, tantôt testeur, tantôt observateur… Je ne m’en lasse pas… 
    Puissent ces sensations, ces découvertes et cet émerveillement durer le plus longtemps possible… Puissent le bonheur et la paix se répandre en moi et autour de moi… Puissent ces mots prendre toute leur ampleur, toute leur résonnance…

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27 novembre 2010 6 27 /11 /novembre /2010 09:54

Chacun se fait sa propre représentation du clown, je ne vais pas parler du clown de cirque mais plutôt du clown intérieur, du clown personnel, celui qui sommeille en chacun de nous, même inconsciemment, celui qui ne demande qu’à sortir mais qui attend, patiemment, l’autorisation…
C’est par curiosité que je me suis autorisée à découvrir mon clown…J’ai eu la chance de faire sa connaissance à travers la danse et, de ce fait, d’en découvrir la dimension gestuelle, corporelle. Lâcher prise sur le mental, les croyances, les conventions et laisser parler son corps, son cœur… Pas si simple… plutôt même compliqué… surtout quand on a tout cloisonné…mais un réel désir et l’envie de se donner cette chance… 
Les “consignes” sont pourtant simples, faire avec ce qui est là maintenant, en soi, ce que l‘on ressent… et accepter ce qui vient… Mes premiers pas de clown se font avec la peur au ventre… un clown plutôt timoré mais qui me touche, qui m’émeut car il se donne le droit d’être timide… D’amblée, je sens que ce clown va m’aider, qu’il peut m’ouvrir des portes que je ne m’autorise pas moi-même à franchir. Lui ne peut pas se cacher, ne peut pas se mentir, il fait avec ce qu’il est, il est ce qu’il ressent dans l’instant, il essaie d’être le plus juste possible, le plus vrai. Il m’impressionne…
Je le reçois comme un ami même si la fragilité qu’il me montre me renvoie à la mienne que j’accepte beaucoup moins… Mais ce qui m’attire c’est qu’il joue avec ce qu’il ressent, il explore, il va au fond de ses émotions, tout étonné lui-même de là où ça l’emmène… Et ce jeu me permet de me réapproprier mes propres émotions, de les accepter, et aussi de m’en libérer… 
A chacune de ses sorties, c’est la surprise… Un explorateur de l’intérieur, unvoyageur avide de découvertes… J’ai d’abord tâtonner avec ce que je connaissais de moi : ma peur, ma timidité, ma tristesse, ma colère, mon côté enfant… Pas facile, un peu déboussolant… mais tellement libérateur car je trouvais enfin un cadre, un lieu où je pouvais me donnait le droit d’exprimer ça … de déposer des émotions qui ne demandaient qu’à sortir, du même coup elles s’allègent d’elles même, le clown m’en apporte une autre vision, un plaisir aussi, il est content de s’autoriser sa colère, de trouver à jouer avec sa timidité, de laisser aller sa vulnérabilité… Bien sûr encore des blocages, un début d’exploration mais la peur, rationnelle celle là, m’empêche encore un peu de plonger complètement dedans, d‘autant que les émotions de mon clown m‘impressionne, je découvre leur force, leur intensité… Alors, faut y aller doucement…
Une fois les premiers pas faits, je n’arrive plus à m’en passer… Et voilà, que mon clown a envie de me surprendre, de me faire un peu sortir de moi, de m’ouvrir aux autres, à l’écoute, et de m’étonner… Il fonce avec son cœur et me dit de tester… Comme je vois qu’il me fait du bien, j’arrive de plus en plus à lui faire confiance, à lâcher prise, me laisser guider par mon corps, mes impulsions… mes vibrations… Et c’est magnifique… Je découvre plus de féminité, j’ose de nouvelles tenues, je découvre comment écouter les autres tout en m’écoutant moi aussi, je me laisse de la place… Je découvre le plaisir, la joie, l’émerveillement, le rire… C’est tout simplement magnifique…
Ce week end particulièrement, ça a roulé, je me suis sentie bien dans mon clown, en confiance vis-à-vis de moi et de mes partenaires, et puis j’ai commencé aussi à prendre conscience du public, à ressentir s’il accrochait ou non  et du coup, je me suis davantage encore laisser porter.. J’ai senti que je me posais moins de questions sur scène, je saisis ce qui vient… enfin, le plus possible… Mon clown m’a vraiment positivement étonnée ce week end, j’ai fait des choses dont je ne me saurais jamais cru capable, le groupe était super et a beaucoup aidé par ce qu’il m’a donné à voir et entendre…  
J’ai hâte de voir ce que je ferai de tout ça dans ma vie quotidienne, comment mon évolution clownesque interfèrera avec ma propre évolution… En tout cas ce chemin est magnifique, plein de surprises et d’inattendus, de rencontres simples ou merveilleuses, d’obstacles aussi parfois… Il est d’autant plus intéressant pour moi du fait de mon vécu, les obstacles, j’en connais déjà pas mal… par contre, tout ce positif, cette générosité, cette bonté, cette écoute, cette empathie, ce plaisir, cette joie, cette sympathie, cette justesse, cette vérité… c’est une découverte, unemerveilleuse découverte, emplie d’espoir car pour l’instant je commence à me connecter à ces émotions positives, j’y goutte petit à petit… et je ressens que j’ai encore beaucoup à découvrir… j’ai trouvé une partie positive visible, il me reste toute la partie immergée à découvrir… 

En tout cas, merci… Merci à moi de m’ouvrir ces portes, merci à Carloté de m’étonner en me respectant, merci aux guides clownesques et aux clowns que je rencontre… 

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27 novembre 2010 6 27 /11 /novembre /2010 09:53

Tas de terre, tas de boue… Partout tout autour… Se lève, s’anime, s’agite… Prend vie ! Des formes se dessinent, des contours s’organisent… Des morceaux amoncelés, prêts à s’harmoniser, se mélanger, s’accepter… Dans certains une découverte, dans d’autres se reconnaître… Petits débris de passés, tout à fait morcelés, décidés à réparer… En une seule forme, un seul décor… Se relever, se révéler…De ce bourbier, un corps renaît… silhouette allongée, a grandi, redressée, se meut…
    Tâches de couleurs… primaires, brutales, criardes… A prélever, mélanger, diluer… Au hasard, par ci, par là, comme des trainées, de bas en haut, de droite à gauche… inversement… des mouvements à recréer, à dessiner, à composer… Composé de ce qui fût, de ce qui est, de tout le laid… Surprenante beauté, impensable, inimaginable, à peine espérée… tant de fois rêvée.. Mise au grand jour de ces touches de couleurs trop longtemps ignorées, malmenées… Qui ont pourtant tant à donner… D’abord trompeuse et vilaine… A révéler à relever… Arc-en ciel, feu d’artifice… Variété unifiée, éblouissante beauté, en toute originalité… Bouillon de créativité, tourbillon coloré… Explosion multicolore d’où surgit l’harmonie, l’unité dans l’unicité, la différence acceptée, reçue comme une force démultipliée aux tons vitaminés !!
    Besoin de liberté, désir d’autonomie… Se défaire des dépendances, des inter-dépendances, des auto-dépendances… Enlever tout ce qui gène, ce qui emprisonne, ce qui empoisonne… Détacher, prélever, éjecter…Désamorcer les pièges, délester les poids… Ce qu’on s’impose, ce qu’on bichonne par habitude, mise en sommeil et nonchalance… Se réveiller, se remettre en mouvement… Je entre dans le jeu… Je maître de son propre jeu… Tire les cartes et décide de celles à jouer, acceptant celles piochées… Tête levée, pieds et poings à jamais déliés… Couper les tentacules au fur et à mesure qu’elles tenteraient de s’agripper… Fini le laisser aller, le laisser faire… Choix de forme, de couleurs, d’avis, d’envies, de vie… Présence à soi, à ce qui est… Plus de flagellation, plus de punition… Vigilance à chaque instant, attentif à ce qui vient, ce qui se présente…
    Mais lâcher prise aussi… Plus de jugements, plus de peur… retour à l’instinctif.. A l’action du corps sur l’esprit… Sans tension, sans appréhension… Dans le mouvement présent, dans l’instant vécu pleinement… Rencontrer, voir, toucher, goûter, sentir, écouter… Ressentir… Laisser les émotions surgir,  s’exprimer, puis passer… Accueillir sans retenir… Accepter ses particularités, ses différences, ses maladresses, ses erreurs… en jouer, en rire… Laisser venir l’humour… Rire de soi et s’amuser de la vie… Je est un jeu, cessons d’être sérieux ;-)
    Ainsi bien plus léger, bien plus flexible pour faire face à la vie… Aérien, éthéré, volant… Prêt à slalommer, à virevolter… Comme un souffle, comme le vent… Entraînant, enveloppant… 
    Là où se posent les pieds se sentir à sa place, vivant, confiant, reconnaissant… Prêt pour l’aventure qui va se jouer… Celle qui ne fait que commencer… à chaque instant, à chaque mouvement…

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