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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 19:22

La vie peut être belle

Eh, oui, même pour nous, les victimes.

 

Un jour, on se surprend à sourire

Un autre, on se sent un peu fier…

Et ce n’est qu’un début…

Un jour, on peut renaître de nos souffrances

Se sentir plus fort des épreuves endurées.

On se rend compte qu’on a grandi,

Qu’on n’est plus l’enfant blessé et traumatisé.

 

Bien sûr on ne l’oublie pas, il reste là,

C’est à nous d’en prendre soin maintenant

Puisque personne ne l’a jamais fait

Mais on est les mieux placés pour le faire

Car on sait bien ce qu’il a traversé.

 

Oh, tout n’est pas encore réglé,

Il y a encore quelques séquelles qui traînent

Mais leur poids est dérisoire

Comparé aux horreurs passées

Alors même celles la finiront par s’effacer.

 

Ah oui, il faut du temps,

De nombreuses tempêtes à traverser

Nos démons à affronter.

Mais qu’importe le nombre de fois où on est tombé,

On est encore en vie…

Et puis, un jour, on vit.

On vit pour soi,

Et pour l’enfant qu’on a été.

 

Tant qu’il y a de la vie,

Il y a de l’espoir.

C’est un peu facile comme phrase

Mais c’est peut être un premier pas,

Une phrase à se répéter dans les moments les plus durs.

Malgré ce que je vis, je suis en vie

J’ai donc le droit d’espérer, je peux me l’autoriser.

 

Et puis, un jour, l’espoir devient réalité

Rien que pour ça, ça vaut le coup d’essayer

Et de recommencer encore et encore...

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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 19:21

Mon ménisque est bientôt réparé,

Mon ligament antérieur reste déchiré.

Mon corps a toujours parlé plus que ma tête

Et c’est encore lui qui, aujourd’hui, m’apprend à regarder.

Antérieur, avant, passé…

Je sais pas si je veux l’opérer,

Après tout c’est ma vérité,

Ce passé déchiré fait partie de mon histoire,

J’n’ai pas envie de l’enlever de ma mémoire.

Et surtout, j’préfère consolider les muscles à côté

Tout en sachant c’qui est cassé,

Le ligament postérieur, lui, est entier

Selon moi, me tourner vers lui

Me laissera toutes les chances pour Après.

 

 

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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 19:20

 

La honte

Sentiment d’une pénible humiliation

Dûe à la prise de conscience

De notre horrible participation

A des actes bravant toute bienséance.

 

La honte

Terrible déshonneur

Dû aux gestes avilissants

Qu’on a subi par l’agresseur

Et qu’on a fait innocemment.

 

La honte

Elle prend d’étranges proportions

Autant émotionnelles que corporelles :

Gène, malaise, inhibition,

Yeux et tête baissés, silence solennel…

 

La honte

La perte de sa dignité,

De son humanité.

Indigne de notre propre vie

Tellement laide et salie.

On croule sous l’humiliation

On recourt à l’auto punition.

 

La honte

Nous pousse à nous cacher,

A nous taire, à nous terrer.

 

Y suffit pas d’nous expliquer

Qu’on y était pour rien

Qu’on s’est fait manipulé.

Il n’en reste pas moins

Qu’à cette ignominie on a participé.

Moi, c’est avec mon père que j’ai couché.

On peut dire que j’me suis bien fait baisée.

C’est cette triste vérité qu’il me faut accepter.

 

La honte

Est bien difficile à contrôler

La honte

Est-il seulement possible de la surmonter ?

 

 

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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 19:19

Une fatigue s’est installée

Dans la brume m’a enveloppée.

Je la sens m’emporter

Dans un brouillard épais.

 

Elle me met à genou,

Je sens s’ouvrir le trou

Dans lequel elle veut me pousser

Dans lequel je ne veux pas tomber.

 

Je n’arrive pas à contrôler,

Je ne peux pas m’en délester.

Aura-t-elle un jour raison de moi

Ou me laissera-t-elle d’autres choix ?

 

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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 19:18

Quelle merveilleuse possibilité

Pour le cerveau de s’évader.

Quand on peut y accéder

On découvre la Liberté.

Lâcher prise de toutes difficultés,

Juste se laisser envelopper

Et dans un souffle léger,

Lentement décoller.

Visiter toutes les contrées

Que l’Imagination peut recréer.

Aucune frontière, aucune barrière,

Seule la Lumière éclaire l’Univers.

Devenir l’Etoile scintillante,

Sentir l’Energie époustouflante.

Découvrir toutes les Possibilités

Qui en nous se sont cachées.

Ressentir la Force insoupçonnée

Capable de toujours nous relever.

 

Mais quand le retour à la réalité a sonné

Quelle douloureuse contrariété !

Devoir regagner ce corps

Qui pèse le poids d’un mort.

Quel dommage en vérité

D’avoir à retrouver

Ce corps meurtri des maux subis,

Ce corps sans vie qui m’a trahie.

 

« Mais il le faut »

Me dit mon cerveau.

Alors dans un soupir

Je reviens à la terre

Et je fais la prière

Qu’un jour dans l’avenir

Corps et Tête soient réunis,

Pour faire du rêve une réalité,

Du bien-être un mode de vie

Qui jamais plus ne me quitterait.

 

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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 19:15

La peur

 

État affectif plus ou moins durable, 

Prenant naissance dans le choc émotif de l’inceste,

Elle revient comme un refrain et se manifeste

Bien souvent de façon incontrôlable.

 

La peur de quoi ?

La peur de lui, de moi, de toi…

La peur

Qu’il revienne, qu’il recommence.

La peur

Du jugement des autres, de leur intolérance.

La peur

D’entendre sa voix ou juste son prénom,

Mot qui suffit à transpercer de frissons.

La peur

Elle t’empèche de faire confiance

Ce qui ne te laisse guère de chance…

 

La peur

Elle persiste bien après les gestes,

Même après la mort de l’abuseur.

Elle prend alors une incroyable ampleur,

Elle te malmène, elle te moleste.

 

La peur

Elle peut aller jusqu’aux angoisses,

Se manifester par des troubles physiques :

Pâleur, sueur, paralysie, tremblements…

Elle nous cause bien des tourments.

Te plongeant dans un état pathétique,

Elle te laisse de nombreuses traces.

 

La peur

Elle t’empêche de sortir,

Elle te coupe du monde.

Tu veux la faire partir,

Mais elle revient en trombe.

 

La peur

Pour s’en débarrasser

C’est de courage qu’il faut s’armer.

Il ne me semble pas difficile de saisir

Qu’avec les épreuves qu’on a enduré,

Les traumatismes qu’on a eu à subir,

Le courage puisse parfois nous manquer…

 

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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 19:13

Le déni

Un mécanisme inconscient

Qui, en mode de défense

Consiste à refuser l’évidence,

A nier la réalité de faits traumatisants.

 

Le déni

L’incontrôlable besoin de fuir,

Comme une nécessité pour ne pas mourir

Tant qu’on n’est pas capable de supporter

Cet horrible passé qui n’aurait pas du exister.

 

Le déni

Il nous pousse à mentir

Sans forcément se souvenir

De ce qu’on cache, de ce qu’on tait,

De c’qui fait mal, de ce qu’on est.

 

Le déni

Il essaie juste de nous protéger

De notre terrible passé.

Comment pourrait-on parler

De souffrances qu’on a enterrées ?

 

Le déni

Comment un enfant peut-il affronter une vérité

A laquelle vous, adultes, n’êtes même pas préparé ?

Alors on nie,

Encore et encore,

Toujours plus fort,

Au point qu’on se renie.

 

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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 19:10

Je suis juste une enfant meurtrie

Qui rêve de voler la nuit.

A mon dos pousseraient des ailes,

Je deviendrais une hirondelle.

 

Quoique je sois plutôt le pigeon

Qui s’est fait canardé par les plombs.

Ou un pauvre petit moineau

Qui a souffert plus qu’il ne faut.

La pauvre proie d’un aigle cruel

Qui n’a pas le temps de voir le ciel

Avant qu’la bête se jette sur elle

Et qu’elle se fasse bouffée les ailes.

 

Mais peu m’importe,

Car je suis forte.

Tel un phénix, je peux renaître

Et mes petites ailes réapparaître.

 

Je suis une adulte en vie

Qui aime s’envoler la nuit,

Faire un p’tit tour au paradis

Afin d’pouvoir aimer la vie.

 

Juste un adultenfoiseau

Capable d’aller très très haut…

 

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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 19:09

« On ne pouvait pas l’imaginer »

« On ne pouvait pas y penser »

« Ça n’arrive qu’aux autres »

Mais qui peut bien être l’autre ?

Ça a été moi,

Ça aurait pu être toi,

Un voisin, un parent,

Un ami ou ton enfant…

Arrêtons de se leurrer

Avec ces fausses vérités !

Parce que non, ça n’arrive pas qu’aux autres

Ou alors, ils sont nombreux, les autres.

 

Comment peut-on changer les choses ?

Comment peut-on prendre conscience

Des horreurs parfois cachées sous les apparences ?

Faut-il passer par ces moments atroces

Pour s’avouer leurs existences ?

A bien y réfléchir,

On ne s’attend jamais au pire.

Si j’avais pas vécu l’inceste,

Me serai-je sentie menacée 

Par ce fléau que je déteste ?

 

Voilà pourquoi il faut en parler,

Voilà pourquoi il faut le dénoncer.

Voilà pourquoi il faut informer,

Y s’agit pas de devenir parano,

Mais de prendre conscience de ces maux,

Parce que tant qu’on dira que ça n’arrive qu’aux autres,

Ce sera quelqu’un qui souffre, cet autre.

Alors, parlons en à n’en plus finir,

Même si pour ça, on s’époumone.

Crier jusqu’à ce qu’on puisse dire

« Ça n’arrive plus à personne »

 

 

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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 19:08

Une nouvelle blessure :

Ménisque fissuré,

Ligament déchiré,

Encore un coup dur ?

 

A vrai dire pas tout à fait,

Plutôt un recul qui s’imposait,

Arrêter d’avancer,

Ressentir, regarder :

 

1er temps : la blessure,

Une douleur intense en un instant.

2ème temps : l’attente,

Une gène s’installe à tout moment.

3ème temps : l’opération,

Faire le choix de se soigner,

Une aide extérieure pour réparer.

4ème temps : la convalescence,

Pénible, la douleur est encore là,

Fatigante, le corps à rééduquer,

Pesante car encore « handicapée ».

5ème temps : la guérison,

La douleur de moins en moins éveillée,

Peu à peu plus de liberté pour avancer.

6ème temps : l’acceptation,

La blessure n’est plus gênante,

Elle fait partie de mon passé,

Je n’oublie pas ce que j’ai traversé,

Je reste vigilante,

Mais je m’en suis sortie

J’avance dans ma vie.

 

Où je veux en venir ?

En effet, ce que je raconte

A à la fois tout et rien à voir

Avec ce que l’inceste m’a fait endurer.

Rien de comparable,

La souffrance est bien moins forte,

L’inhumanité n’est pas présente,

Le temps de chaque étape est bien plus court,

L’opération ne se fait qu’en une fois.

Alors que l’inceste nécessite de nombreuses interventions,

Des hauts, des bas, des rechutes, des remontées…

 

Mais cette nouvelle blessure

N’est sûrement pas un coup dur ;

Elle me permet de regarder

Tout le chemin que j’ai déjà fait.

Je crois en être au 5ème temps

Même si ça reste fragile et chancelant.

Surtout j’aperçois le 6ème temps :

Convaincue qu’il peut exister

Et qu’à force d’avancées,

Il est presque à ma portée…

 

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